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Photo du rédacteurRichard Pittet

L'ami aime en tout temps


L'ami aime en tout temps, Et dans le malheur il se montre un frère. (Prov 17:17)


Beaucoup en Israël et partout dans le monde,  appréhendent la journée de demain comme si elle allait se reproduire. 

Certains refusent même d’évoquer ce jour tant le traumatisme est vif et profond.

364 jours après le pogrom, on compte 1615 victimes, pour la plupart des civils innocents ciblés sciemment, 101 otages encore détenus à Gaza et maintenus par des personnes qui ne veulent pas la paix. Sans compter les soldats qui exposent leur vie tous les jours, les centaines de milliers de personnes qui n’ont pas pu retrouver une vie normale, et toutes les victimes collatérales dont la responsabilité incombe aux régimes terroristes. La nation d’Israël se trouve de plus en plus isolée sur le plan international et force est de constater qu’au sein de la population occidentales beaucoup sont emmêlés dans un humanisme à géométrie variable, dans des idéaux kafkaïens nourris d’illusions qui ne peuvent pas répondre à cette situation de guerre terrible.

Israël a été frappé le jour le plus joyeux du calendrier des fêtes. Tu t’adonneras tout entier à la joie lit on dans le livre du Deutéronome. La joie c’est la force vive de l’homme, sans elle il meurt. Cette attaque diabolique est venue pour tenter de transformer un jour de joie en deuil.

Dans quelques jours le peuple juif célébrera la fête de sukkot. Il lui est à nouveau commandé de se réjouir pendant sept jours.

Quelle épreuve! Il semble que Dieu ait des antidotes à l’envers du bon sens. Quoi qu’il arrive réjouis toi, même si tu pleures, même si tu souffre, réjouis toi avec tes frères et soeur devant ton créateur. Il te relèvera et te donnera consolation et force pour continuer devant tes ennemis. Car la joie est la force. Prends courage et fortifie toi. Mais parfois c’est quand même trop dur, l’âme, le corps sont si meurtris qu’il n’est pas possible de se relèver. 

C’est là que l’on a besoin d’amis, de frères qui viennent pour nous aider à tenir debout. 

Sukkot n’aura jamais eu autant de sens que cette année. Se rassembler dans la fragilité humaine sous le regard de Dieu pour être ensemble et tenir bon.

Permettez moi de conclure avec un mot pour les non-juifs, dont je fais partie. La population israélienne et les communautés juives dans le monde ont besoin d’amis qui ne s’embarrassent pas d’analyses géopolitiques de plateaux télévisés, mais leur font confiance sur la manière de vivre et de gérer cette situation.

Ce soir s’ouvre la semaine de commémoration Ha-Shiv'a où plusieurs événements seront organisés à Genève en vue de se souvenir, de soutenir et être solidaires.


Faites un choix! Soyez de vrais amis! C’est l’occasion de le démontrer et, si possible, d’apporter un peu de consolation et d’espoir. Soyons des amis, soyons des frères réunis sous le regard du Dieu d’Israël.    

Ham Israel Haï.


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