Une réaction à l'article de Mme Aline Jacottet dans le temps du 31 octobre.
Lorsqu'on lit un article on cherche à comprendre le but de l'information.
Il n'existe pas d'informations pour l'information.
En lisant l'article de Mme Aline Jacottet c'est la première question qui vient à l'esprit.
Que cherche-t-elle à faire passer comme message?
Le titre de son article a changé depuis sa publication.
D'abord, je site : Le chef politique du Hamas à Ramallah: "Non, nous ne sommes pas Daech" pour devenir : "Nous ne cherchons pas à tuer tous les Juifs", lequel est le plus rassurant des deux?
"Nous ne cherchons pas à tuer tous les Juifs"
Alors que nous avons maintenant les preuves en images de la barbarie du Hamas, comment peut-on chercher à publier les propos d'un homme qui est à l'origine de cette violence?
Quand bien même, ils n'auraient peut-être pas tous été des sauvages, cette sauvagerie est le fait de leurs responsabilités. Ils ont libéré et légitimé la haine sur tous les civils israéliens ou faudrait-il dire sur tous les juifs.
Mais je reviens sur l'intention de la journaliste.
Cherche-t-elle à humaniser le Hamas et ces brutes, cherche-t-elle à justifier ces actes injustifiables ? Est-ce le désir d'être polémique ou celui de vouloir donner un équilibre à cette "guerre" ?
Pourtant, il ne s'agit pas d'une guerre menée par le Hamas. La guerre à des règles que le Hamas et ses sbires ne connaissent pas. Ils n'ont jamais mené une guerre de libération. Ils ont toujours voulu supprimer les juifs, leur intention est génocidaire, pas guerrière.
Vouloir donner des raisons à ces "attaques" c'est donner des raisons aux nazis pour ce qu'ils ont fait. En effet, les allemands étaient dans la pauvreté, la misère entre deux guerres, cherchant à se relever de la première guerre. Ils trouvèrent en "le Juif" le coupable idéal, coupable de tous les siècles et de tous les maux.
Les nazis avaient des arguments qui semblaient convaincre puisque tout un peuple a suivi activement ou passivement. Tous les Allemands étaient complices, les seuls qui ne l'étaient pas ont été déportés, exécutés, torturés. Mais avant les horreurs de la Shoah, la population allemande ne s'est jamais posée de questions sur sa manière de voir le monde. Imprégnée jusque dans son ADN de la théologie antisémite de Luther, "le Juif" était le coupable évident, le suppôt du diable à brûler.
Dans une soif de domination, les juifs étaient intolérables parce qu'ils étaient meilleurs qu'eux. Oui, meilleurs, parce que la manière juive de voir le monde pousse vers l'excellence, le respect de la vie, l'importance du choix libre, la responsabilité, alors que les Allemands étaient un peuple obéissant, soumis au Keiser puis au Führer.
Il a fallu la Shoah pour que le peuple allemand entame sa rédemption par un examen profond pour devenir une nation plus libre de choisir sans être vassal de la haine antisémite luthérienne et nazie.
Ne voyons-nous pas les mêmes mécanismes se reproduire dans le peuple palestinien? Lui qui aurait eu l'opportunité de construire un Abou dabi, un Doa, un Hong-Kong de la Méditerranée avec tous les milliards reçus. Ils ont préféré la voie de la soumission. Mais peut-être n'étais-ce pas un choix ? Peut-être y ont ils été contraints ? Peut-être ont-ils été poussés par une culture de l'asservissement qui inscrit l'homme dans un destin inéluctable sans possibilité de déroger des voies inscrites dans la volonté divine, sauf pour un cas peut-être ? La cause palestinienne.
Cette situation catastrophique de la bande de Gaza est-elle le destin des Gazaouis? Est-ce que quelqu'un empêche le destin heureux d'advenir, en l'occurrence "le Juif" ?
Dans ce cas, soit "le Juif" est plus grand que le divin, soit le destin n'est peut-être pas inscrit et il faudrait le construire avec son voisin juif.
Or construire demande de la responsabilité, de l'examen, de la remise en question, de l'effort, du travail, de l'éducation.
Mais le peuple palestinien comme leurs prédécesseurs semble avoir préféré prendre un raccourci qui l'a mené là où il est aujourd'hui.
Tous les choix des peuples arabes depuis 75 ans ont mené cette population, devenue le peuple "Palestinien", dans sa situation.
Cette population a préféré écouté la voix de "Führer(s)", de "Furieux", de "Violents", du "Hamas" pour trouver en "le Juif" la raison de tous ses maux.
En cela, comme Hitler, le Hamas a su incarner un discours qui a fait écho aux souffrances de ces gens, alors que ce qui les asservis est justement l'ADN de celui qu'ils écoutent.
Le fond du problème, c'est justement l'ADN, la culture. Une culture de la mort, de la violence et de la haine. Les enfants Israéliens rêvent de devenir artistes, instituteurs, avocats, biologistes, travailler à l'accomplissement de leurs aspirations et pour certains mêmes au bien de la communauté. Mais les enfants palestiniens à quoi rêvent-t-ils ? Pour la plupart ils se rendent sur les tombes de leurs ainés morts "aux combat". Ils rêvent de prendre les armes et de tuer "le Juif" qui est la source de toutes souffrances. On a entendu l'appel téléphonique de l'un des leurs, exulté après avoir tué dix juifs. Ce comportement n'est pas le fruit d'une oppression, mais le fruit d'une éducation.
Certains défendent que le Hamas ne représente pas l'islam.
D'accord, n'empêche que nous n'avons pas entendu beaucoup de musulman se positionner face à ce qui s'est passé le 7 octobre et dénoncer cette barbarie comme étant des actes terroristes ?
Très peu se sont prononcés. Les voix que nous avons majoritairement entendues sont celles de la haine ou de la condamnation des réponses "disproportionnées" entreprises dans cette guerre qu'Israël a commencé pour sa libération et la libération de ses otages.
Les réponses d'Israël sont sous-proportionnées, parce que s'ils avaient répondus de manière proportionnée des milliers de civils innocents auraient été torturés, kidnappés, des enfants auraient eu la tête coupée, des femmes auraient été violées, des bébés cuits vivants dans des fours, sous les yeux de leurs parents, etc … .
Le Hamas ne représente pas l'islam? D'accord, alors qu'on entende autre chose que le silence assourdissant de centaines de millions de personnes qui s'en réclament.
C'est peut-être le moment pour l'islam de faire son "coming out" et montrer sa force de paix en dénonçant ces horreurs.
Faudra-t-il une autre "Shoah" comme le promet certains militants palestiniens, pour que l'islam fasse un chemin de rédemption et se libère se ces oripeaux moyenâgeux ?
Madame Jacottet peut-être pensez-vous vous tenir sur le terrain de la mesure et de l'impartialité, mais comme pendant la deuxième guerre mondiale, celui qui ne prend pas position contre l'horreur, y participe. Humaniser des barbares n'est pas un chemin vers la paix. Caresser le crocodile pensant qu'il ne va pas vous dévorer est une stratégie fatale.
Merci pour ce texte.